Faits et événements Rencontre internationale de cosmonautes à Prague
Une cinquantaine de cosmonautes de plusieurs pays participent ces jours-ci au 22e Congrès de l’Association des explorateurs de l’Espace (ASE) qui a commencé, ce dimanche, à Prague et qui durera jusqu’à la fin de la semaine. Une occasion, pour ceux qui ont eu le courage de défier les lois de la gravitation, de renouer les contacts entre eux et de se pencher aussi sur l’avenir et les objectifs de l’exploration de l’espace.
Vladimír Remek, photo: CTK
C’est le premier et unique cosmonaute tchèque Vladimír Remek qui a
invité en Tchéquie tous ces pionniers de la conquête du cosmos.
Aujourd’hui il y en a de par le monde déjà quelque 500 ce qui, selon
Vladimír Remek, n’est pas beaucoup car la population de la planète
atteindra bientôt sept milliards. Le premier congrès de l’Association
des explorateurs de l’Espace a été organisé en France et, depuis, ces
rencontres ont eu lieu dans toute une série de pays mais seuls les
congrès des Etats-Unis et de Russie ont réuni plus de participants que
celui de République tchèque. Ce dernier est co-organisé par
l’Association de télématique des transports (SDT) qui compte 80
sociétés et institutions tchèques et slovaques. Vladimír Remek précise
les objectifs de cette rencontre internationale:
«Nous l’avons appelé ‘Le cosmos, une opportunité pour tous’ et
nous avons pensé aux grands mais aussi aux petits pays. Cela veut dire
qu’aujourd’hui le cosmos n’est plus un champ de rivalité entre les
deux superpuissances mais le domaine d’activités économiques auxquelles
participent aussi les Etats de notre taille. Outre cela, l’objectif
important de ce congrès est une certaine popularisation de la
cosmonautique.»
Le spationaut canadien Chris Hadfield et le premier taïkonaute Yang Liwei, photo: CTK
Les spationautes réunis à Prague se proposent également de motiver les
petits pays au développement des sciences techniques et naturelles et de
la médecine ainsi qu’à la coopération internationale et au respect
mutuel entre les peuples et les continents.
Alexeï Leonov, photo: CTK
Parmi les invités il y a, entre autres, l’Américain Russel
Schweickart, pilote du module lunaire ayant participé en 1969 à la
mission Apollo 9, Bonnie Dunbar qui a été lancé cinq fois dans
l’espace, le premier taïkonaute Yang Liwei ou le commandant du projet
Soyouz-Apollo, Alexeï Leonov, le premier homme à se promener dans
l’espace. Dommage que la première femme-cosmonaute du monde Valentina
Terechkova s’est excusée juste avant le début du congrès. Et Vladimir
Remek regrette aussi l’absence d’Alexeï Goubarev avec lequel il a
participé, en 1978, au vol de Soyouz 28 et qui se remet, actuellement,
d’une opération de la hanche.
Mercredi les participants au congrès se disperseront dans toute la
République tchèque pour animer des débats publics. Ils sont attendus
dans le village astronomique de l’Académie des sciences tchèque à
Ondřejov, mais aussi à České Budějovice, Liberec, Ostrava, Pardubice,
Ústí nad Labem et dans d’autres villes.
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L’œil photographique de l’arrière petit-fils de Renoir
Jacques Renoir est l’arrière petit-fils du peintre impressioniste Auguste Renoir, et le neveu du cinéaste Jean Renoir. L’image et sa composition est donc un virus attrapé tôt par Jacques Renoir. Et s’il a notamment réalisé et filmé les fameuses séries télé du commandant Cousteau, ou travaillé avec de grands noms du cinéma, c’est la photographie qui est sa passion depuis toujours. La Galerie Plamínek à Brno expose ses photos jusqu’à la fin octobre. Jacques Renoir nous les présente.
Jacques Renoir « Je travaille par thèmes, et là, en l’occurence, à Brno, il y a
trois thèmes : les Collisions et les Empreintes, les Ateliers d’artistes
et les Oliviers de Renoir. »
Si on distingue chaque cycle, que sont les Collisions ?
« Les Collisions et les Empreintes est une démarche particulière qui me tient à coeur, c’est-à-dire d’aller chercher le ‘beau’ là où ne l’attend pas. Je me suis beaucoup promené chez les ferrailleurs et dans les déchetteries aussi bien en France qu’aux Etats-Unis pour chercher les formes, les couleurs, les compositions qui représentaient une certaine esthétique à laquelle j’étais attachée. Les Empreintes sont celles d’affiches d’une station de métro, Champs Elysées-Clémenceau, qui était en rénovation. Ce métro n’avait pas été rénové depuis 40 ans. S’étaient accumulées des couches successives d’affiches qui, arrachées par les employés de la RATP, tout d’un coup, délivraient, révélaient des formes, des couleurs, à travers leurs lambeaux. »
André Villers, photographe, photo: Jacques Renoir
Vous avez parlé d’un autre cycle, celui des portraits d’artistes. On
voit là le fameux « atavisme » familial... Vous allez donc photographier
des artistes dans leur atelier, et ailleurs...
« La notion d’atelier d’artiste est pour moi plus générale. Ce n’est pas simplement un lieu. Ou alors ce lieu peut être extérieur, dans la rue, ça peut être des tags, des graffitis. C’est plus la démarche de quelqu’un qui cherche à s’exprimer et de traduire d’une façon personnelle l’indicible. En l’occurrence, là, dans les photos que je présente, ce sont des photos dans des ateliers qu’on considère comme classiques. Ma démarche n’est pas celle du reportage mais plutôt de voir le rapport de l’artiste avec l’œuvre. »
Et puis il y a un dernier cycle...
Photo: Jacques Renoir « Le dernier cycle, ce sont les Oliviers. Ce sont ceux du domaine de
Renoir, où j’ai vécu enfant, la dernière demeure, d’Auguste Renoir,
mon arrière grand-père. Et, ces oliviers ont été sauvés par Auguste
Renoir. Ils étaient menacés d’être arrachés pour installer des serres
de fleurs. Renoir, qui peignait sur cette colline où se trouvaient ces
oliviers millénaires exatrordinaires, a racheté la propriété, a fait
construire une maison où il a passé les 17 dernières années de sa vie.
Il a ainsi sauvé les oliviers. Ces oliviers sont étonnants et très
rares. Il y en a 149 sur cette propriété de trois hectares. Ce sont pour
moi pas seulement des arbres, mais des sculptures vivantes, qui évoluent
lentement parce qu’au fil des ans. Leurs troncs torturés, leurs racines
qui plongent dans la terre, cette écorce qui ressemble à des écailles
d’animaux préhistoriques, sont pour moi comme des sculptures.
D’ailleurs, je ne les ai traités qu’en noir et blanc, afin que la
couleur ne perturbe pas ce que je tenais à souligner, c’est-à-dire, ces
sculptures. »
Suite et fin de cet entretien dans Culture sans frontières ce dimanche.
Derby des deux « S » : le Slavia tombe à domicile contre le Sparta
Après un premier derby pragois samedi dernier entre le FK Bohemians et les Bohemians 1905, qui se disputent par ailleurs sur le nom de leur club, le dernier match de la 10ème journée du championnat tchèque de football, la Gambrinus Liga, opposait lundi les clubs pragois du Sparta et du Slavia. Ce derby est généralement le match le plus suivi de la liga ; il s’est soldé par la victoire du Sparta Prague sur le score de un but à zéro.
Slavia Prague - Sparta Prague, photo: CTK
Après sa défaite en Ligue Europa contre le club français de Lille, jeudi
1er octobre, c’est un deuxième coup dur pour le Slavia Prague, qui a
connu sa première défaite à domicile cette saison, contre son rival
historique, le Sparta Prague. Le champion en titre se retrouve ainsi en
sixième position du championnat, à trois points du Sparta, et à sept
points de l’actuel leader, le FK Baumit Jablonec.
Bony Wilfried, photo: CTK
Les supporters du Sparta Prague avaient installé dans les tribunes une
grande affiche d’un diable rouge. A la vingtième minute, ils ont
entonné une chanson presque prémonitoire aux paroles évocatrices de « bienvenue en enfer » qui s’est conclue, à la vingt-huitième minute,
par un but de l’avant-centre ivoirien Bony Wilfried ; après un coup de
tête de Kušnír, sauvé in extremis par le gardien Martin Vaniak,
l’attaquant a repris de volée ce ballon que les défenseurs du Slavia
n’avaient pas pu dégager.
Le Slavia n’a pourtant pas manqué d’occasions ; la plus belle d’entre elles fut sans aucun doute celle de l’international tunisien Tijani Belaïd, qui, à la soixante-cinquième minute, a décroché un très beau tir des 27 mètres qui n’a pu que rebondir sur la barre transversale du but adverse.
Pour le Sparta Prague, la victoire dans ce 270ème derby est naturellement une grande satisfaction, comme le remarque l’entraineur Jozef Chovanec :
Jozef Chovanec
« On ne gagne pas ici facilement. Personne n’avait gagné en 20 matches
dans ce stade, donc je suis heureux que le Sparta ait réussi à le faire.
Nous avons le même sentiment que quand le Slavia nous bat. On était très
critiqué, et il ne nous restait rien d’autre à faire que de venir ici
avec un jeu bien organisé. Ça nous a profité. On a travaillé sur les
coups de pied arrêtés où nous savions que le Slavia avait des
problèmes. Nous n’en avons pas eu tant que cela mais quand il y en a eu,
ils étaient assez dangereux et nous avons ainsi marqué un but. »
Karel Jarolím, photo: CTK
Pour les joueurs du Slavia, c’est une grande déception, d’autant plus
que le match paraissait relativement équilibré. David Hubáček est
défenseur du Slavia Prague :
« Je pense qu’on a assez bien joué. Nous avons été sous pression mais c’était prévu. Je pense que nous avons eu des occasions, mais pas de but. »
Les résultats médiocres du Slavia en ce début de saison font poindre de plus en plus de critiques à l’encontre de l’entraineur Karel Jarolím et certaines voix évoquent même un départ. On écoute la réponse de l’entraineur :
Le Slavia Prague battu, photo: CTK
« Je ne me sens pas menacé. C’est une question qui doit être posée
à quelqu’un d’autre. Pour moi, c’est une plus grande motivation
encore dans ce genre de situation, quand il faut montrer de la force,
montrer que nous avons de quoi aller plus loin. »
Malgré la mauvaise réputation des supporters des deux clubs et la déception de ceux du Slavia, aucun incident notable n’est venu troubler cette rencontre phare du championnat tchèque.
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